Blanchiment d'argent

Le blanchiment d'argent désigne l'ensemble des activités visant à dissimuler l'origine de valeurs patrimoniales acquises illégalement afin de leur donner une apparence légale. L'objectif est d'introduire dans le circuit financier légal le produit d'activités criminelles telles que le trafic de stupéfiants, la corruption, la fraude, la traite des êtres humains ou la fraude fiscale, sans que leur origine criminelle ne soit identifiable.

Le blanchiment d'argent se déroule généralement en trois étapes:

  • Placement: l'argent «sale» est introduit dans le système financier par des dépôts en espèces, des bureaux de change, des casinos, des achats immobiliers ou en le fractionnant en petits montants («smurfing»).

  • Dissimulation (layering): de nombreuses transactions (par exemple des virements via des comptes offshore, des achats de titres ou du trading de cryptomonnaies) permettent de brouiller les pistes afin de rendre l'origine de l'argent impossible à déterminer.

  • Intégration: l'argent «blanchi» est réintroduit dans l'économie légale, par exemple par le biais d'investissements dans des entreprises, dans l'immobilier ou dans des biens de luxe. Il apparaît alors comme ayant été acquis de manière légale.

En Suisse, le blanchiment d'argent est régi par le Code pénal (art. 305bis CP). Il est punissable lorsque quelqu'un dissimule des valeurs patrimoniales provenant d'un crime, en dissimule l'origine ou empêche leur découverte.

La Suisse dispose de l'une des législations les plus strictes au monde en la matière et est soumise à la surveillance de la FINMA (l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers). Les intermédiaires financiers, tels que les banques, les gestionnaires de fortune et les assureurs, sont tenus de signaler les transactions suspectes en vertu de la loi sur le blanchiment d'argent (LBA).

Retour à la page du glossaire