Le principe des trois piliers expliqué simplement
La prévoyance vieillesse en Suisse est basée sur le système des trois piliers. Son objectif est de permettre aux personnes de couvrir leurs frais de base et de maintenir un niveau de vie adéquat après la retraite.
Le premier pilier est constitué par la prévoyance étatique (AVS), le deuxième pilier par la prévoyance professionnelle (LPP) et le troisième pilier par la prévoyance privée. Cette dernière prend de plus en plus d'importance.
Premier pilier – prévoyance étatique
La prévoyance étatique se compose de l’assurance-vieillesse, survivants et invalidité (AVS/AI). Elle constitue la pierre angulaire du concept des trois piliers dans le système de prévoyance suisse. Le premier pilier vise à couvrir le minimum vital.
Le premier pilier est obligatoire. Pour les actifs, l’obligation de payer des cotisations commence le 1er janvier de leur 18e année. Les personnes n’exerçant pas d’activité lucrative sont également tenues de payer des cotisations dès le 1er janvier de leur 21e année. Les actifs et les employeurs versent chacun 50% des cotisations à la caisse de compensation. Les cotisations des employés sont généralement prélevées directement sur le salaire (cotisations aux assurances sociales). Les années de cotisations manquantes peuvent entraîner une réduction des prestations de vieillesse qui sont versées sous forme de rente.
Les personnes dont le minimum vital n’est pas garanti par l’AVS/AI reçoivent également des prestations complémentaires (PC) du premier pilier.
Deuxième pilier – prévoyance professionnelle
Le deuxième pilier, la prévoyance professionnelle, a été créé en vue de maintenir le niveau de vie antérieur des personnes durant leur retraite. L’affiliation à une caisse de pension se fait par l’intermédiaire de l’employeur. Les employés et les employeurs y effectuent des versements mensuels sur un compte individuel.
En principe, la prévoyance professionnelle est obligatoire pour les employés, mais il existe un seuil d’accès à respecter au regard de la loi sur la prévoyance professionnelle. Toute personne exerçant une activité lucrative sans être employée, dans le cadre d’une entreprise individuelle p. ex., ne doit pas nécessairement s’affilier à une caisse de pension, mais peut opter pour une prévoyance facultative dans le troisième pilier.
Malheureusement, en raison de la redistribution et d’autres facteurs, les prestations des deux premiers piliers sont aujourd’hui à peine suffisantes pour maintenir le niveau de vie habituel durant la retraite. Selon la CHS PP, la redistribution a coûté 45 milliards de francs à la prochaine génération entre 2014 et 2021.
Troisième pilier – prévoyance privée
Le troisième pilier 3a et 3b sert à combler les lacunes de prévoyance en vue de garantir le niveau de vie habituel à la retraite. Il offre un dispositif optimal pour constituer une prévoyance individuelle en Suisse. La prévoyance privée permet à tout un chacun d’améliorer sa rente. La principale raison pour laquelle la plupart des Suisses ont absolument besoin d’un troisième pilier réside indéniablement dans les difficultés rencontrées par le système de prévoyance actuel.
Le pilier facultatif 3a présente plusieurs avantages certains. Il permet de réaliser des économies d’impôts, de verser autant d’argent qu’on le souhaite dans la limite d’un montant maximal et de placer des actifs également dans des fonds en actions du pilier 3a afin de bénéficier de perspectives de rendement bien plus importantes qu’avec les caisses de pension.
Il existe désormais également des alternatives aux banques coûteuses, à savoir de nombreux prestataires numériques, qui offrent la possibilité d’ouvrir un compte 3a en quelques clics et d’investir dans des titres à un coût bien moindre. Avant de choisir un prestataire 3a, il est essentiel de se poser les bonnes questions: Dans quelle mesure la durabilité est-elle importante pour moi? À combien s’élèvent les frais accessoires, tels que les frais de change, chez ce prestataire? Puis-je bénéficier de conseils personnalisés et indépendants?